LONESOME SHACK (USA – Blues)
- Prix : gratuit
- Date : mercredi 29 novembre 2017
- Heure : 20 h 00 min - 0 h 00 min
- Adresse : place du Marché au Bois
- Salle : l'Amuse-Gueule
L’Ouest Américain. Fin des années 30. Des familles de fermiers blancs, pauvres comme les blés, abandonnaient leurs terres sèches et stériles pour un eldorado californien. Tout était dur. Tout était vrai. Tout était pur. Tenace, cette pauvreté, cette injustice cultivait au cœur les raisins de la colère.C’est l’histoire que nous raconte Steinbeck dans ce monument de littérature.
Lonesome Shack pourrait être la bande originale de ce livre. Ce trio de Seattle est né sous la houlette de Ben Todds dans le Nouveau-Mexique en 2008. C’est donc six ans plus tard qu’arrive à nous »More Primitive » sur le label Alive Records. Primitif mais humain. Retrouver les racines qui font le sel de nos existences. Face au dénuement, sous la poussière, écrasé par le soleil, éreinté par le labeur. Tout devient primitif ! Pas de calcul, pas de duperie sur les sentiments. Une vérité brute souvent violente. C’est ce que nous raconte la musique de Lonesome Shack.
Ben Todds a creusé ce sillon du vieux blues country campagnards que seul des mains usées par le travail peut jouer. »More Primitive » explore l’âme humaine lorsque il ne reste rien. La solitude, la haine, l’amour déchu et la violence habitent chacune de ses paroles. La musique n’est pas sophistiquée. Elle a été dépecée de tout artifice pour ne conserver que la sève du message. Contrairement à la majorité des groupes de blues garage, la voix est relativement clean, claire et peu profonde. Elle se marie à merveille à la guitare slide qui soutient souvent les refrains et accentue l’impact. Assez loin des groupes références en matière de blues actuel, Lonesome shack sur l’ensemble de l’album garde un tempo plutôt lent à l’image d’un travail répétitif. À l’écoute de « More primitive » s’installe une sorte de langueur. On sent le soleil lécher notre peau trempée de sueur, on s’imagine au milieu d’un chant de coton et on attend avec impatience les moments rares de convivialités que la vie nous offre.
Ce disque est simple, d’une efficacité sans faille.
Émotif, puissant et primitif.
Mercredi 29 novembre
L’Amuse Gueule
20h / Gratuit
